Mai 2012
1er mai, retour sur le chantier : 4 jours se sont écoulés depuis notre dernière venue, il y avait alors une vingtaine de cm d'eau dans les fondations, mais il a encore plu dans l'intervalle....
La pluviométrie pour un mois d'avril a été la plus importante depuis l'après-guerre, il y a eu 120 litres d'eau /m2 ces dernières semaines.
Et pour cause, la situation a "un peu" empiré depuis notre dernière venue :
Et le voisin de nous dire qu'il y a peu, il y avait 10 cm de plus et qu'on ne voyait même plus les fondations...
Puisque l'eau ne se draine pas seule hors des tranchées (béton étanche au fond, argile peu perméable sur les côtés) et que nous recevons aussi les eaux drainées par le terrain de derrière, plus haut que le nôtre (par ruissellement), une seule solution : évacuation générale !
Première étape : pomper l'eau.
Pascal et Clara (mes parents) viennent à notre rescousse avec un groupe électrogène (et oui, on n'a pas encore d'électricité utilisable) et une pompe de compétition plongée dans les tranchées inondées.
Le tuyau d'évacuation est branché sur le tuyau des eaux pluviales qui passe sous le chemin...
... et l'eau est donc évacuée au réseau d'eau pluviale. La quantité d'eau est aussi impressionnante quand on la voit s'évacuer au fossé que quand on la voyait dans les fouilles !
Et quand on sait que la pompe a un débit théorique de 26m3/h et qu'elle a tourné presque 3/4 d'heure, on a une idée du volume qui était retenu là !
Le résultat : plus d'eau ou presque, mais de la terre s'est éboulée dans les fondations, qu'il faudra évacuer à la pelle.
Deuxième étape : évacuer la terre des tranchées
Aux endroits les moins atteints, on a cela (merci Pascal d'avoir aidé à pelleter !):
Mais à d'autres, on a carrément ça !
Vue l'heure tardive et l'ampleur de la tâche, on ne poursuit pas l'évacuation de la terre (pour le moment).
Le 2 mai, Ludo et moi nous attelons à cette tâche.
Ici, une des pires tranchées, à moitié dégagée par ludo et moi (ma pelle m'attend au premier plan pendant cette pause-photo), ce qui permet d'avoir une idée de l'avant/après...
Après 6 heures d'effort, on a des tranchées nickel ou presque (un peu de boue reste au fond). Le plus difficile étant que la terre argileuse colle, rendant les pelles lourdes (des couches d'argile y restent collées) et les pelletées peu conséquentes, un "décrottage" très régulier des pelles est donc nécessaire, et que là où il y a beaucoup d'eau et peu de terre, on a une boue trop liquide pour l'évacuer à la pelle.
On n'a aucune idée de la quantité de terre déplacée, mais quand on sait qu'il nous a fallu 1/2h à tous les 2 pour charger 740kg de gravier dans une remorque (le lendemain, pour un autre chantier), la quantité de terre déplacée ici doit se chiffrer en tonnes...
Allez, quelques photo avant (tranchées pleines de terre) / après (tranchées pleines de boue, qui n'a "plus qu'à" sécher)...
Les tranchées des 2 murs de refends avant...
et après !
La façade Sud avant...
et après !
Le mur Sud du garage avant (vue depuis l'Est)...
et après (vue inversée, depuis l'Ouest) !
Le 4 mai, livraison des parpaings, du ciment etc. en prévision de la réalisation des murs de fondations en parpaings, ainsi que séance de rangement du reste du chantier pour Ludo (j'ai travaillé la nuit, donc dodo pour moi...).
Le 5 mai, début des fondations en parpaings. Il a plu une grosse averse de 15 minutes la veille, les tranchées sont à nouveau pleines d'eau ! Il faut donc commencer la journée par pomper l'eau et dégager la terre. Heureusement, cette fois l'eau n'a stagné qu'une nuit, il y a donc moins de terre d'éboulée.
Sur les conseils de Pascal et Thibault, on creuse un puisard en contrebas des fondations.
Ainsi, l'eau s'y évacue avec la boue (on y met la pompe et on y pousse l'eau boueuse avec des balais de cantonnier). Comme on est en nombre (Thibault, Joël, Ludo et moi, puis mes parents appelés en renfort), il ne nous aura fallu cette fois "que" 3-4 heures pour faire place nette...
... mais c'est autant de temps de perdu pour la maçonnerie.
Repos bien mérité pour tout le monde !
Et l'après-midi, Thibault, Joël, Ludo et moi nous attaquons à la pose des parpaings (premier rang) => voir article Fondations.
Ce premier rang permettra d'être tranquille s'il y a un nouveau dégât météorologique : même s'il pleut beaucoup, une fois l'eau pompée, la terre éboulée ne gênera pas la pose des rangs suivants.
Le 7 mai :
On continue la pose, mais cette fois à 5 (Thibault, Joël, Marylène, Ludo et moi), on prend un petit rythme de croisière : déjà parce que le premier rang est terminé (c'est le plus long à poser), ensuite parce qu'on a trouvé notre organisation.
Le 17 mai : on ne perd pas le rythme, avec la même équipe, et toujours une météo capricieuse qui n'aide pas à avancer quand une averse pointe le bout de son nez. Les parpaings sont presque tous montés, restent un rang pour les refends et 2 pour une partie du garage.
Comme on a changé d'option pour les U (taille différente) et qu'on n'a plus assez de parpaings, il faut commander ce qui manque, c'est donc fini pour cette semaine.
N'ayant plus de créneaux fin mai, la fin de la maçonnerie est calée au début juin.
Le 30 mai : préparation du prochain chantier de maçonnerie (2 juin) : on retire les chaises, on prépare la livraison de parpaings (palettes consignées), on connecte le branchement d'eau (pour éviter d'avoir à aller jusqu'au compteur remplir des bidons), et surtout on range le début de bazar et on passe la tondeuse sur notre espace vie de chantier qui ressemblait de plus en plus à une jungle qu'à un jardin (voire l'effet avant/après...).
Et en ce mois de mai où j'ai pris mes premiers coups de soleil de l'année, et surtout, où j'ai passé le cap des 28 ans, Pauline et Clarisse m'ont offert un cadeau de circonstance : un chapeau de paille pour chantier paille !
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