Economiser l'eau potable
Pour épargner cette précieuse ressource, il existe plusieurs possibilités :
-> en amont :
- diminuer sa consommation
- utiliser de l'eau non potable
-> en aval :
- rendre les eaux usées que l'on rejette moins sales
Pour diminuer notre consommation, on suit les conseils bien véhiculés par les médias conventionnels, à savoir :
- prendre des douches plutôt que des bains
- installer des mitigeurs (ce qui permet de garder la température souhaitée et donc d'éviter de perdre des litres d'eau le temps du réglage)
- installer des mousseurs sur les robinets et pommeaux de douche qui incorporent de l'air au jet d'eau avec l'effet "Venturi" (pour le même confort, moitié moins d'eau utilisée)
- utiliser le lave-vaisselle et le lave-linge remplis complètement
- ne pas laisser couler l'eau en continu pendant qu'on fait la vaisselle, qu'on se brosse les dents...
- et moins plébiscité par les médias (moins populaire ???) : utiliser des toilettes sèches. Plus de détails...
Le principe : des toilettes presque classiques, dans la maison (et pas au fond du jardin...) avec une lunette, du papier, bref, tout le confort moderne ! La différence : au lieu de faire les petites et grosses commissions sur des toilettes en porcelaine dans une eau qui à l'origine était potable mais devient polluée et polluante, on utilise un seau et de la sciure pour couvrir ce qu'on préfère bien sûr garder dissimulé... Ensuite, on laisse le tout composter dans un composteur où les déchets sont en contact avec le sol (la sciure absorbe l'azote des urines et excréments et donc ne pollue pas, et les petits vers de terre font le travail de digestion !) pendant au moins 1 an et demi, et on obtient du compost qui a l'aspect et l'odeur du terreau, et qui pourra être utilisé pour fertiliser le jardin (par principe de précaution, on évite de l'utiliser pour le potager).
Utiliser de l'eau non potable :
On peut utiliser les eaux de qualité dite "conforme aux eaux de baignade" :
- l'eau de pluie (récupérés dans des cuves ou bidons par les gouttières des toitures).
L'avantage : le stockage à l'extérieur ; l'inconvénient : la ressource est disponible de manière variable au fil de l'année, si on veut être indépendant le plus possible de l'eau de la ville (notamment l'été quand il pleut peu), il faut une grande capacité de stockage, ce qui a un certain coût.
- les eaux grises (=les eaux rejetées qui sont peu sales, car issues des douches, du lave-linge... sauf les eaux vannes des toilettes à eaux bien sûr) retraitées. Voir un des sites spécialisés...
L'avantage : de l'eau tous les jours en quantité suffisante ; l'inconvénient : le stockage se fait à l'intérieur et fait perdre plusieurs m2 (qui doivent être prévus dès la construction), or on estime 1m2 de surface habitable entre 800 et 1500 euros selon le mode constructif..., auxquels il faut rajouter le coût de la machine de retraitement.
Ces eaux ne sont pas potables telles quelles. En France, on peut les utiliser pour arroser le jardin, et il est toléré de les utiliser pour laver le sol, les wc et laver le linge. Dans certains pays (la Belgique notamment), si une installation conforme avec filtres etc. est utilisée pour rendre l'eau potable, les eaux de pluie peuvent être utilisées pour les usages alimentaires, d'hygiène et le lave-vaisselle.
Pour notre part, après avoir été tentés par ces deux systèmes, nous avons fait le point sur les besoins que l'on pourrait couvrir avec de l'eau non potable (et oui, on vit en France, donc on va suivre la loi...) :
- les wc seront sans eau (le terme wc "water-closet" est donc inapproprié chez nous, "toilettes" l'est plus !),
- le lave-linge sera alimenté par de l'eau potable une bonne partie de l'année : comme le chauffe-eau solaire fournira de l'eau chaude directement à la machine lavée pour éviter d'en faire tourner la résistance, et comme celle-ci est issue du ballon d'eau chaude, elle doit nécessairement être potable. Par contre, les quelques mois où la production d'eau chaude par le solaire sera insuffisante, et on fera tourner une résistance pour chauffer cette eau (du ballon ou du lave-linge), l'eau de pluie serait alors utilisable.
- restent l'arrosage du jardin et le lavage du sol...
Au final, il y aurait assez peu d'usages qui pourraient justifier l'utilisation d'un des deux systèmes, ce qui rendrait l'investissement exorbitant pour un bénéfice écologique minime. Au cas où on déciderait de repasser aux toilettes à eau un jour, on fera tout de même installer dès la construction un tuyau dans les wc pour une arrivée d'eau venant d'une future cuve de récupération d'eaux de pluie (on ne sait jamais...).
On installera cependant des bidons au niveau des descentes de gouttières pour pouvoir arroser le jardin au maximum avec l'eau de pluie, et en période de sécheresse tant pis, la pelouse sera grillée !
Rendre les eaux usées que l'on rejette moins sales :
Nous avions pensé à la phyto-épuration pour nos eaux usées, il en existe même un système utilisable quand on a des toilettes à eau (proposé par cette entreprise : http://www.aquatiris.fr/famille/index.html ) ce qui permet de rejeter dans la nature, après épuration par des plantes, de l'eau de même qualité que l'eau de pluie. Pour cela, il faut être en zone d'assainissement autonome.
Comme notre terrain devait obligatoirement être relié au tout-à-l'égoût, cette option se trouvait exclue de fait. Mais comme nous ne voulions pas rejeter d'eaux vannes "noires" au réseau (car même si elles sont retraitées par les stations d'épuration, la qualité de l'eau rejetée à leur sortie est insuffisante, et moindre qu'avec de la phyto-épuration !!!), cela nous a décidé à opter pour les toilettes sèches (Ludo était prêt depuis longtemps et n'attendait que mon feu vert car j'étais plus réticente...), ce qui fait qu'on ne rejettera que des eaux grises.
Par ailleurs, nous utiliserons des lessives et des produits d'hygiène écologiques, donc moins polluants, et bien sûr, jamais de produits toxiques ou de déboucheur dans les canalisations...
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