Les fondations : la maçonnerie
Pour ce faire, il faut :
- des semelles (genre de cages métalliques que l'on peut découper voire ensuite plier à 90° afin de les emboîter entre elles) et qui donnent probablement leur nom à la semelle de béton
- des tiges métalliques que l'on découpe puis que l'on plie pour obtenir des équerres, ce qui permet de relier en les attachant ensemble 2 semelles à emboîter à angle droit
- du fil de fer pour relier les cages emboîtées l'une dans l'autre dans la longueur et les cages emboîtées en perpendiculaires avec les équerres en renfort
- des planelles en béton pour surélever les semelles et éviter qu'elles ne soient à même le sol (pour que le béton passe en dessous et que les semelles soient prises au milieu du béton)
L'idée est de mettre des semelles dans les tranchées en faisant des connections entre les différents éléments pour créer une structure d'un seul tenant.
Ensuite, il faut mettre la câblette de terre pour l'électricité (la prise de terre).
Le 13, c'est le coulage de la semelle de béton
D'abord, la toupie avec le tapis pour couler dans les tranchées les plus éloignées du chemin :
J'ai réussi à saisir le seul moment où Ludo était les mains dans les poches, mais sans rancune, vu qu'il faisait froid !
Ensuite, la toupie avec la goulotte pour les tranchées les plus proches du chemin :
Pendant que le béton est coulé, il faut soulever les semelles (pour que le béton puisse passer sous la semelle métallique, d'où l'intérêt qu'elle soit d'un seul tenant pour que tous les éléments se soulèvent ensemble) ...
... et étaler le béton à la pelle :
Une fois que le béton est coulé partout, les cordeaux sont remis en place pour permettre de retrouver chaque angle, où seront les futurs poteaux dans les fondations de parpaings, pour que Thibault mette en place des tiges spécifiques (CH4-10) destinées à ferrailler ces poteaux.
Et maintenant, le temps du séchage en attendant que l'on puisse poser les parpaings...
Mai et juin 2012 : les parpaings et les U de fondations.
A cette étape, toute la bonne volonté du monde ne suffirait pas pour assurer la pose des parpaings en dilettante : c'est tout un métier, ça ne s'improvise pas !
Heureusement pour nous, Thibault, le frère de Ludo, est maçon. Il assure la réalisation de cette étape, et nous l'assistons au mieux de nos capacités pour lui simplifier la tâche (les conditions ne sont pas les mêmes que sur un chantier classique...), surtout Ludo qui avait déjà travaillé dans la maçonnerie avant d'avoir son diplôme d'infirmier en tant que manoeuvre (=arpète).
Premier rang de parpaings :
La semelle dégagée de la terre et de la boue, on a un support pour les parpaings. Grâce aux cordeaux retendus entre les chaises (cf article article sur l'implantation), Thibault trace la limite extérieure du futur rang de parpaings.
La colle (ciment) est disposée sur la semelle le long de ce trait sur l'épaisseur approximative d'un parpaing.
Aux angles, Thibault pose des parpaings d'angle, puis utilise un cordeau entre ces parpaings pour avoir un alignement parfait tout le long du rang
ce qui donne le repère pour les parpaings suivants.
Tous les 2 parpaings, Thibault vérifie voire corrige l'aplomb du parpaing avec un fil aplomb, ce qui assure la bonne pose de celui-ci.
Il existe 3 types de parpaings : ceux d'angle et/ou de poteau (avec le creux rond), ceux classiques (avec 2 petits trous aux angles opposés), et les "feuillures" (ceux avec 4 trous rectangulaires et 1 petit rond) qui permettent de faire des coupes de différentes tailles (comme la petite coupe entre le parpaing d'angle et celui de feuillure) ; les 2 autres types de parpaings peuvent également être recoupés, mais il y a moins de dimensions possibles à obtenir.
Il faut ensuite faire les joints verticaux entre les parpaings en bouchant avec de la colle (en remplissant l'espace entre les 2 par le haut).
Deuxième, troisième et quatrième rangs :
Ils sont plus rapides à poser car le premier rang donne déjà l'alignement global, mais il faut tout de même vérifier l'alignement parfait au cordeau et l'aplomb.
La colle mise sur le rang précédent constitue le joint horizontal pour la bonne jonction des 2 rangs, et il faut là aussi faire les joints verticaux. Ensuite, on comble les éventuels joints verticaux s'il y a un peu trop d'espace entre 2 parpaings (quand l'espace est très fin et que les parpaings se touchent, ce n'est pas nécessaire) et on lisse les joints horizontaux et verticaux, pour avoir un mur le plus lisse possible quand viendra l'étape des enduits de soubassement.
Pour ces étapes, il faut que chacun trouve sa place, notamment en fonction de ses compétences, de ses affinités et de ses capacités physiques...
Ainsi, nous nous organisons généralement ainsi :
Thibault assure la pose des parpaing.
Ludo est à la bétonnière et assure l'approvisionnement en colle : il pousse donc toutes les brouettes (que je ne suis pas en mesure de déplacer...) et met la colle sur les rangs.
Joël se répartit tantôt entre pousser des brouettes, la répartition de la colle et la réalisation des joints et Marylène s'occupe des joints.
Quant à moi, parfois je répartis la colle et fais les joints, mais le plus souvent, je répartis les parpaings près des tranchées pour Thibault.
Mais on a quand même des moments plus calmes, les pauses s'imposent !
Le 2 juin, tous les parpaings sont finis d'être posés (maison et garage). Pour rappel, on avait commencé la pose des parpaings le 4 mai, mais puisque chacun a son travail à côté, cela ne pouvait être fait que sur les samedi et jours fériés (4 journées entières en tout).
Un grand merci à Thibault qui a eu un mois de mai chargé entre son travail et notre chantier, ce qui lui faisait faire des semaines de 6 jours, surtout en un mois de mai où les fériés en font généralement un mois très léger !
Et merci aussi à Joël et Marylène pour leur aide précieuse !
Les U :
Dans la "foulée" de la pose des parpaings, Thibault pose les U, qui comme leur nom l'indique sont en forme de U : dans ce creux, la ferraille croise celle des poteaux pour structurer le mur, on y coule du béton et on obtient une ceinture en haut du mur..
Pour faire les angles, Thibault découpe les U
et les pose sur une fine épaisseur de colle
et vérifie l'aplomb.
Voilà l'angle fini !
Ensuite, comme pour les parpaings, une fois les 2 angles posés, le cordeau et l'aplomb permettent la bonne pose des U (alignement et aplomb), sur la longueur du mur, ce qui permet de placer la ferraille à l'intérieur du U (avec des équerres aux angles).
Ensuite, on coffre les extrémités (sinon le béton coulerait à l'extérieur...) avec une planche qui est bloquée par un parpaing ou une pierre le temps que ça sèche
en s'assurant que la ferraille soit au milieu du béton (on soulève la ferraille au fur et à mesure que l'on met le béton).
Le soir du 2 juin, tous les U de la maison sont posés, coffrés et coulés.
Pour les murs, les U soutiendront les lisses basses de l'ossature bois (avec la paille), les tous petits bouts de U soutiendront des poteaux (entre 2 baies vitrées ou entre une baie et une porte vitrée). Là où il n'y a pas de U, il y aura des baies vitrées ou des portes (la différence d'espace correspond aux seuils).
Pour les murs de refends, les U soutiendront les lisses basses pour les murs de terre crue ou les poteaux (pour les petits bouts de U). Ailleurs, la dalle portera sur les refends pour avoir une dalle d'un seul tenant, les U seront à peu près à la hauteur du sol fini pour la pose des murs de briques ou poteaux (ils dépasseront donc de la dalle avant que la chape ne soit coulée et les tomettes posées).
Voilà ce que donne un U une fois le coffrage retiré (une semaine après) :
Les U du garage n'ont pas pu tous être posés, la priorité était de finir ceux de la maison pour permettre l'intervention du charpentier. Il restera à finir de les poser et couler.
Le 22 juin :
Thibault finit de poser les U du garage.
Le 26 juin : Ludo coule les U, avec mon aide.
C'est officiel : la maçonnerie conventionnelle est finie !
PS : les seuils de porte sont coulés bien plus tard (en fonction des plans de seuil adaptés aux portes choisies) et les enduits de soubassement sont appliqués en juin et septembre 2013, là encore par Thibault, soit 1 an après la fin du montage des fondations.
Merci encore à Thibault !!!
A découvrir aussi
- La pose de la couverture par le charpentier
- Les fondations : la dalle chaux-sable isolée en liège
- L'isolation des rampants et à plat dans le grenier en ouate de cellulose
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 14 autres membres