L'isolation des murs, là où la paille n'est pas utilisable...
Petit rappel sur les différentes techniques d'isolation de la maison :
- la dalle en terre-plein est isolée en liège voir ici
- la toiture (à plat et un peu en rampants) sera isolée en ouate de cellulose
- les murs sont isolés avec des bottes de paille voir ici
Il y a cependant des endroits où les bottes de paille ne sont pas adaptées, car l'espace est trop restreint.
- Entre les solives du rez-de-chaussée au Nord et au Sud.
La jonction des ossatures du rez-de-chaussée et de l'étage se fait avec une poutre de bois, les caissons du rez-de chaussée ne vont donc pas jusqu'à ceux de l'étage (cette poutre est entre les caissons du rez-de-chaussée et l'étage). Sur les pignons Est et Ouest, le charpentier a mis de la laine de bois entre les dernières solives et le contreventement (car ce n'est plus accessible une fois l'ossature finie de montée).
Sur les façades Nord et Sud, les solives sont reliées à la fameuse poutre, au dessus des caissons, comme cela :
Il y a donc en profondeur 10 cm au Sud et 15 cm au Nord, sur des rectangles d'environ 20 cm de haut sur 50 cm de large, donc bien trop petit pour y mettre des bottes de paille... Or le bois est très peu isolant, cela ferait donc un magnifique pont thermique !
Il y aura donc moins épais de liège à l'intérieur au Sud qu'au Nord, mais il y aura 5 cm de liège à l'extérieur côté Sud pour compléter l'isolation et rattraper l'épaisseur de la paille, donc on aura au final la même épaisseur.
Pour isoler, il nous reste du liège de l'isolation de la dalle, et notamment des chutes qui font parfois la même dimension que ces rectangles. De plus, le liège présente l'avantage de pouvoir être enduit, ce qui est très intéressant puisque la paille qu'on placera en dessous dans les caissons le sera également.
Pour voir l'évolution, 2 photos du même endroit après la pose des différentes épaisseurs de liège...
En novembre et décembre 2012, on découpe donc le liège aux bonnes dimensions pour remplir ces espaces et se trouver alignés avec les deux lisses hautes verticales. Joël assure la plus grosse part de ce chantier liège et devient même expert en la matière !
Ensuite, une nouvelle couche de 5 cm de liège est coupée pour recouvrir les précédentes ainsi que les deux lisses hautes (fixée avec des piques de bois dans le liège et des pointes dans le bois), ce qui permet d'avoir un support entièrement enduisable (est-ce français ?) et qui coupe les ponts thermiques à cet endroit également.
- Sur toutes les façades cette fois, une fine bande de liège recouvre également les lisses hautes pour permettre d'enduire ultérieurement.
- A l'étage, sur la façade Sud :
L'espace en haut des murs et en dessous des rampants ne permet pas de mettre des bottes de paille : il y a un espace derrière le montant de bois horizontal qui remonte le long de l'OSB.
Nous avons donc choisi de poser de la laine de bois et chanvre : une première couche qui remonte en butée sous la section de bois qui soutiendra la ouate des rampants au dessus (le papier kraft est le pare-vapeur qui supporte également la ouate) pour atteindre la même épaisseur que l'ossature de la maison. Une plaque de DFP est vissée aux tasseaux pour bloquer les bottes de paille en butée et soutenir l'isolant en plaque.
Par la suite, des tasseaux sur l'ossature permettent de poser une deuxième épaisseur d'isolant,
puis des plaques de 5cm de liège sont fixées sur ces tasseaux, ce qui permet de retrouver la même épaisseur que la paille et d'enduire tout le mur, même si les matériaux derrière l'enduit ne sont pas les mêmes.
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