Les menuiseries
Le choix des menuiseries :
Nous avons choisi des menuiseries de la marque Samic en mélèze (sauf pour les portes de services qui n'existent qu'en chêne), l'unité de production de trouve dans le Maine-et-Loire, un bon point pour notre bilan carbone !
La plupart des fenêtres de la maison sont en un seul vantail oscillo-battante (OB), (voir l'exemple plus bas), plus pratique, notamment pour ventiler, et moins cher.
Deux fenêtres sont par défaut à 2 vantaux en ouvrant à la française (OF) car étant plus larges que hautes, elles ne permettaient pas techniquement de choisir de l'OB.
Une autre sera en triple vitrage et fixe (la seule fenêtre au Nord).
Les baies vitrées sont oscillo-coulissantes (peuvent être ouvertes en "oscillo" ou ouvertes complètement en refoulement latéral sur un deuxième vantail fixe), cette technique permet une meilleure étanchéité à l'air que les coulissantes classiques.
Dans le garage, les fenêtres sont soit fixes soit à soufflet.
Pour le détail des choix techniques et financiers sur le poste "menuiseries" voir ici.
La pose :
Comme le papa de Ludo, Joël, est menuisier-charpentier à la retraite, c'est lui qui s'en charge au printemps 2013, avec un coup de main de Ludo.
Les menuiseries sont posées en tunnel, avec de la bande expansive pour assurer une jonction à l'ossature étanche à l'air et à l'eau.
19 juin, la porte d'entrée, dernière menuiserie manquante, est reçue et posée : le chantier est enfin complètement clos !
Le charpentier a laissé du jeu dans la dimension laissé dans l'ossature pour les fenêtres (5 à 10 mm en général) pour permettre la pose. Comme les fenêtres sont fixées d'abord en haut, il reste plus ou moins de jeu en bas après la pose de la fenêtre.
C'est ensuite que l'on règle le problème de l'isolation de ce pont thermique.
Pour ce faire, nous avons choisi de mettre du mastic (pour l'étanchéité à l'eau) puis quand il y a beaucoup d'espace, du compriband (étanchéité à l'air et isolation thermique), et le complément d'isolation est fait avec de l'écheveau de laine de mouton, comme pour le reste de l'entourage de la menuiserie (voir plus bas).
L'étanchéité à l'eau :
En bas des menuiseries, pour le bon écoulement des eaux de pluie vers l'extérieur, notre charpentier et couvreur Pierre pose des appuis de fenêtres en zinc (en appui sur du contreplaqué pour faire la pente), et le mastic côté intérieur empêche les entrées d'eau quand il y a du vent (étanchéité à l'eau et à l'air).
Ces appuis en zinc s'insèrent dans le creux laissé temporairement sous la fenêtre après la pose.
Pour le pourtour des menuiseries, la bande expansive constitue une première barrière contre l'eau. Puis, on applique du pare-pluie sur l'ossature encadrant la fenêtre et on le scotche soigneusement au panneau pare-pluie d'une part et à la jonction ossature-menuiserie d'autre part avec un scotch aux fonctions pare-pluie, pare-vapeur et étanchéité à l'eau (SIGA WIGLUV).
Le complément d'isolation thermique et l'étanchéité à l'air :
La pose des menuiseries ayant nécessité de laisser un peu de jeu au niveau de l'ossature bois pour y insérer celles-ci, il y a des espaces autour de chaque menuiserie, de 1 à 5 mm généralement au dessus et sur les côtés, et de 1 à 2cm en dessous, cela constitue donc de gros ponts thermiques quand on met bout à bout tous ces espaces dont la seule isolation est la bande de compriband (entre la menuiserie et l'ossature) qui assure l'étanchéité à l'air et qui est certes un peu isolante, mais bien insuffisante (et qui est absente sous les fenêtres).
Côté intérieur, nous utilisons de l'écheveau de laine de mouton en rouleau, que l'on peut effilocher pour avoir la quantité désirée, et on rembourre avec une spatule. Pour ce qui est du vide sous la fenêtre, il est comblé avec de l'écheveau de laine de mouton, mais quand l'espace est vraiment trop important, on met du compriband en haut et en bas de l'interstice puis on insère entre les deux de l'écheveau en grande quantité pour aller derrière le compriband.
Côté extérieur, nous découpons des bandes de lièges de l'épaisseur des tasseaux pour les appliquer contre cette jonction pour compenser au mieux l'isolation trop faible à cet endroit.
Pour les fenêtres au Sud (sans bardage), les pièces de bois complètent aussi (un peu) l'isolation du joint.
Les habillages intérieurs des menuiseries :
Dans les pièces où l'enduit n'est plus apparent, le fermacell des murs sert aussi à faire le retour et à masquer la jonction entre la menuiserie et l'ossature (et à cacher l'écheveau par la même occasion), voir plus bas.
Là où l'enduit reste apparent, pour cacher la jonction et l'écheveau, mais aussi pour gérer la jonction enduit-menuiserie, nous avons commandé du douglas à la scierie voisine, dans lequel une encoche a été faite (la moitié de la profondeur et de l'épaisseur ont été débitées).
Joël et Ludo fabriquent ensuite des cadres qui sont vissés dans l'ossature. Une baguette à l'intérieur du cadre viendra ensuite cacher l'écheveau qu'on voit un peu sinon.
Début 2015, Joël pose les baguettes qui donnent la touche de finition. Ici une photo qui fait avant et après :
Détail d'une retouche sur le quart de rond au niveau des gonds :
Du montant de douglas de 4,5cm d'épaisseur, seule la moitié restera apparente après la pose de l'enduit, et dans le creux de l'encoche, l'enduit viendra en butée (par dessus la paille et le terre-paille) et dissimulera les vis (cela évitera d'avoir à finir l'enduit en arrondi contre la menuiserie, pas forcément évident à maîtriser).
Le retrait habituel de l'argile (ici remplissage terre-paille en cours) contre le bois laissera éventuellement réapparaître légèrement le bois dans le creux.
Les habillages extérieurs des encadrements de menuiseries :
Pour les façades bardées, on pose des tasseaux en fonction du sens du bardage, leur épaisseur est la même que le liège, puis Joël gère ce point délicat : il faut couper les lames pour que l'alignement soit le même que celui des lames de la façade et pour gérer la pente de l'appui de fenêtre ou du seuil.
Avec du bardage vertical :
Avec du bardage horizontal :
Les angles sont ensuite recouverts par des baguettes en douglas (cornières), et devant le biseau une baguette plate est posée pour avoir un visuel uniforme sans pour autant contre-carrer le biseau au dessus de la menuiserie.
Le biseau du bardage impose une coupe très spécifique de la baguette d'angle, mais grâce au travail de précision de Joël, on obtient une finition parfaite.
Pour la façade Sud, qui sera enduite, pas d'habillage en bardage.
Pierre (notre charpentier) taille en atelier et pose des pièces de douglas qui font un bel habillage côté menuiserie et couvrent ainsi la jonction menuiserie-ossature, ce qui assure une protection supplémentaire contre l'eau et un petit complément d'isolation...
.... et qui assureront la jonction avec l'enduit de l'autre côté grâce à l'encoche dans laquelle l'enduit viendra s'appliquer (finition propre, et sécurité en cas de retrait de l'enduit pour éviter que la pluie ne puisse s'infiltrer jusqu'à la paille).
nb : il manque ici le liège posé ultérieurement contre le poteau pour assurer le complément d'isolation thermique, rattraper l'épaisseur de la paille et servir de support au futur enduit de quelques cm.
A découvrir aussi
- La préparation de la vie de chantier
- L'isolation en paille
- L'isolation des rampants et à plat dans le grenier en ouate de cellulose
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 14 autres membres