La maison des Lulus !

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La pose des carreaux de terre cuite et leur traitement naturel

Pour cette étape, nous avons décidé de prendre un artisan, car c'est une étape technique dont le résultat sera sous le feu des projecteurs ! En fin de chantier, la fatigue et la durée du chantier nous ont fait préférer la qualité et la rapidité du travail d'un artisan à l'économie, mais aussi à la pénibilité et à la durée d'une pose par nous.

La dalle en chaux-sable avait été réalisée en septembre 2012 voir ici.

La chape est posée sur un lit de sable de 1 cm pour qu'elle soit désolidarisée de la dalle (dans le conventionnel, c'est du polyane, mais non perspirant). Un film perspirant type kraft était une autre alternative, mais comme notre artisan maîtrisait la pose traditionnel sur lit de sable, c'est celle que l'on a retenue.

Une bande de film plastique est placée provisoirement entre la chape et les murs pour éviter que les deux ne soient solidaires, ce qui, comme pour la dalle, permet à la chape et aux carreaux d'être indépendants et de "bouger" sans contrainte ni risque, puisque ce sont des matériaux vivants.

La chape est constituée de chaux NHL-5 de Saint Astier voir là et de sable 0-4 sur 5cm.

Les carreaux de terre cuite viennent des Rairies de l'Ets Cailleau - Atelier le Croc, qui travaille encore de façon artisanale, et qui pour nous représentait le meilleur rapport qualité-prix, surtout en considérant que nous avons choisi de prendre du déclassé, ce qui permet une belle économie ramené à plus de 60m2 de sol !

Enfin, une bande de 15 à 20 cm ne sera pas en carreaux de terre cuite devant les seuils de porte et baies, mais en bois sur isolation en liège pour couper le pont thermique que constituent les seuils en béton (on vous en re-parlera en temps voulu...)

Place aux photos !

 

Avant les joints :

Dans notre chambre...

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Dans les toilettes...

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Un petit bout de la salle d'eau et le séjour...

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Dans le séjour....

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Sous l'escalier...

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Vue depuis la porte d'entrée...

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L'intérieur du placard de l'entrée...

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Dans le cellier...

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Seule la cuisine n'a pas pu être prise en photo avant les joints...

 

Et un aperçu après les joints :

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Le nettoyage...

Il faut ensuite nettoyer les carreaux à l'eau pour enlever les remontées de laitance, et passer du vinaigre blanc, voire gratter avec une petite spatule parfois, mais souvent le grattoir de l'éponge suffit. Marylène, la maman de Ludo, et Carole, sa cousine, viennent nous aider pour cette étape de bricolage-ménage.

Avant, dans notre chambre :

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Et après avoir passé le vinaigre et utilisé de l'huile de coude (pour une bonne vinaigrette), le soleil vient mettre le résultat en valeur (réalisé sans trucage ! ).

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Pour tout le rdc, plusieurs litres de vinaigre blanc et une bonne quinzaine d'éponge ont été utilisés.

 

L'imperméabilisation des carreaux :

Les carreaux sont très poreux, l'eau en particulier est absorbée très rapidement par le carreau. Avec le temps, ou les serpillages répétés, cela s'estompe, mais ne disparaît pas. Cela veut dire qu'à vivre au quotidien, après l'emménagement, la moindre goutte sera absorbée et donc tâchera quand il s'agira d'huile, de vin, etc.

Il faut donc imperméabiliser les carreaux sans leur faire perdre leur perspirance. De nombreux produits existent sur le marché et chez les vendeurs de carreaux, mais très souvent on ne sait pas ce qu'il y a dedans, donc pas question !

Différents traitements, plus ou moins naturels, sont prônés dans le monde de l'écologie, mais aussi souvent décriés, notamment par les-dits vendeurs de carreaux qui ne les vendent justement pas (parti pris ?). On se tourne vers la littérature spécialisée voir cet ouvrage, dans lequel l'auteure explique que les inconvénients de ces traitements naturels apparaissent quand les produits d'entretien conventionnels sont utilisés (ce qui entraîne une saponification = couche grasse en surface), alors que cela ne se produit pas quand on entretient son sol avec du savon noir. Cela finit de nous convaincre d'opter pour un traitement naturel.

Parmi ceux proposés par l'auteure, nous choisissons de traiter justement au savon noir (à savoir à dose plus concentrée qu'en entretien), en 6 passages. Les derniers jours de chantier se terminent donc inlassablement par une phase de serpillage au savon noir, toute la surface ne peut pas forcément être traitée en même temps, puisque les travaux continuent, mais avec un peu d'organisation, après l'emménagement seule une petite zone n'a pas reçu toutes ses couches, mais comme c'est dans une zone justement sans meuble (et oui, quelle organisation je vous disais !), cela se finit dans les premiers jours de vie à la maison.

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Ici, pour illustrer l'action du savon noir sur l'absorption par les carreaux, un serpillage à la jonction entre une zone ayant reçu presque toutes ses couches (en haut) et une autre n'en étant qu'à sa deuxième passe (en bas).

Ensuite à l'usage, le serpillage au savon noir à dose normale assurera la propreté du sol mais aussi l'entretien de l'imperméabilisation.

 

Au niveau du sol de finition aussi, on lutte contre les ponts thermiques !

Les seuils sont conventionnels, c'est-à-dire en béton, et c'est sur eux que sont posées les portes et baies. Contrairement au reste de la dalle (puis chape), séparée des murs de fondation par une ceinture de liège, nous n'avons pas pu aller isoler en continu toute la maçonnerie, sans quoi le liège aurait été visible devant les les baies vitrées, les portes d'entrée, du cellier et de la salle de bain : thermiquement bien, mais esthétiquement horrible ! D'autres solutions existent, mais nous ne l'avions pas anticipé... Qu'à cela ne tienne, on se creuse un peu la tête car on ne va pas laisser le sol final arriver directement contre ces seuils et faire un pont thermique de 8 cm sur la longueur de chaque seuil, et on trouve : nous utiliserons du liège et du bois !

Tout d'abord, Joël fabrique un support en bois fixée dans la dalle, et sur la photo, on voit bien le pont thermique qu'on va éradiquer !

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Puis on coupe du liège qu'on pose plaqué contre le seuil, devant les extrémités en bois, pour avoir 2cm d'épaisseur d'isolant en continu sur 5 cm de haut (hauteur du bois). Et on coupe des plaques de 5 cm d'épaisseur à dimension pour combler les rectangles entre le grand morceau de bois, les petits et la petite plaque de liège posée précédemment. On obtient cela :

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Le petit tasseau de bois le long des carreaux de terre cuite, posés entre temps, sert à arrêter le sol (chape et carreaux) de façon nette mais provisoire. Il reste cependant une épaisseur de 3cm non isolée du seuil, laquelle sera comblée par une planche de finition en chêne qui couvrira le bois et le liège en dessous. Le bois est peu conducteur mais il reste donc au final un pont thermique relatif de 3 cm de haut, au lieu des 8cm de ponts thermiques francs qu'il y aurait eu sinon, mais la vie, et la construction d'une maison écologique, est faite de compromis, pour trouver a posteriori le meilleur compromis possible entre esthétique et thermique...

Avec les belles planches de chêne, pointées à la pointe inox à bardage :

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Et Ludo assure la dernière finition en faisant le joint en chaux entre la planche et les carreaux.

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11/04/2015
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